Idées cadeaux - La Biscuiterie Lolmede

Vive le made in Charente

La Biscuiterie Lolmede : La presse en parle - Vive le made in Charente

Vive le made in Charente - 01/01/2014  [Imprimer]

Cela eut payé. Et ça paye encore à condition de faire des efforts. Les cadeaux de fin d'année que les entreprises ou les administrations font à leurs clients ou à leurs salariés peuvent représenter un débouché important.

À la biscuiterie Lolmède, rue des Arceaux à Angoulême, on s'affaire à préparer une commande qui doit être livrée en ce début d'année. Pour la patronne, Myriam Mainemer, le créneau représente 10 à 20 % du chiffre d'affaires. «Une entreprise nous a réservé plus de 1 000 présentations. C'est énorme!» Parfois, dans le panier, il n'y a que des produits estampillés Lolmède. Mais, souvent, la biscuiterie travaille avec d'autres partenaires, comme les autres membres du club des Saveurs 16. Du foie gras, du pineau, du vin, rien que des produits locaux, pour une facture moyenne de 40 euros par panier, mais qui peut monter jusqu'à 100 euros.

«Les clients nous obligent à réfléchir à de nouveaux packagings, à des offres différentes. Il y a des gens qui nous font confiance chaque année, mais il faut se renouveler. Et ça permet à l'entreprise de se développer», apprécie Myriam Mainemer. Tout en déplorant: «On travaille beaucoup en dehors de la région. Les administrations locales demandent rarement des produits charentais et c'est un peu dommage.»

«L'organisation est énorme»

Patricia Robert, assistante de direction pour les cognacs Raymond Ragnaud à Ambleville, constate qu'il y a des produits qui marchent bien: «Une grosse entreprise du bâtiment qui se déplace beaucoup à l'étranger nous a pris des carafes en cristal pour ses clients. Nos coffrets, qui contiennent deux verres à dégustation et une bouteille, ça fait un tabac!» Difficile d'évaluer le chiffre d'affaires: «En direct, peut-être 2 ou 3 %. Mais beaucoup passent par nos cavistes.»

Véronique Graff, la gérante de «Vue d'ensemble», petite entreprise installée à Exideuil spécialisée dans la personnalisation d'objets, réalise 20 % de son chiffre avec les cadeaux d'entreprise. «C'est très varié. Ça va de la clé USB au coffret de vin en passant par les vêtements pour le personnel.»

Mais ce bonus se mérite: «L'organisation est énorme, souligne Myriam Mainemer. Il faut trouver les bons contacts. Il y a tout un travail commercial à faire. On a mobilisé deux personnes de plus tout décembre. Avec mon mari, seul en fabrication, on était au taquet.» La participation à un salon, cette année, a permis de se constituer un carnet d'adresses.

«Il ne faut pas que ça coûte cher»

Dominique Rivière, qui propose le pineau François-Ier à Angeac-Charente, a livré jusqu'à 600 bouteilles à certaines entreprises. «J'ai très bien tourné l'an dernier, moins cette année.» L'un de ses gros clients a été racheté: le marché s'est envolé. Pour maintenir le volume, il faut se battre: «C'est un secteur que je voudrais développer. Je ne l'ai pas fait cette année, faute de temps. C'est un gros travail commercial. Il faut aller voir les gens et se renouveler.»

Les entreprises, crise oblige, rognent sur leur budget. «Il y en a qui ont tout arrêté, a constaté Myriam Mainemer. Et puis ça dépend du comité d'entreprise. Certains privilégient les chèques cadeau ou les Passtime qui permettent d'obtenir des réductions sur les achats.» Bruno Bachelier, producteur de foie gras, constate: «Le critère, c'est qu'il ne faut pas que ça coûte cher.» Véronique Graff estime que le marché se réduit. «Les grosses entreprises peuvent se permettre de tout supprimer. Mais les artisans, les PME, continuent de travailler sur le relationnel. Quand ils ont commencé, ils ne peuvent pas s'arrêter.»

Pour Patricia Robert, «ça marche beaucoup moins bien qu'il y a une dizaine d'années». Les papeteries commandaient beaucoup. Une époque révolue avec les fermetures et les suppressions d'emplois. Alors il faut trouver d'autres débouchés. «On essaie de travailler avec les préfectures. Une fois elles offrent du champagne, une fois du vin ou du cognac. Il faut tomber la bonne année.»


Journaliste : Laurence Guyon

Journal : Charente Libre

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